Intervention de Jean-Claude Zerbib

Réunion du jeudi 31 mai 2018 à 14h30
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Jean-Claude Zerbib, consultant, membre de l'association Global Chance :

Je reviens un instant sur les piscines de refroidissement. Si l'on envisage le stockage à sec, c'est que l'on craint des actes de malveillance. Mais on peut encore protéger les flancs des piscines qui ne sont pas protégées par des bâtiments. Plus précisément, les piscines sont entourées de bâtiments sauf sur un côté parce qu'Areva a toujours rêvé qu'on en construise une autre à cet emplacement, si bien que le champ est dégagé et qu'un flanc de la piscine n'est pas protégé. On pourrait le protéger par un mur, de manière qu'il ne soit plus visible depuis un parking, par exemple. Pour la majorité des piscines d'EDF, la piscine se trouve derrière un mur en parpaings classique. Cela signifie que si quelqu'un tire avec un bazooka, il touchera à coup sûr la piscine – et tous les calculs de l'IRSN montrent qu'un trou de 10 centimètres est imparable : on ne peut plus intervenir. Á La Hague, il y avait une solution en cas de trou au fond de la piscine, parce qu'il y a un sous-sol ; si le sous-sol était étanche, on pourrait, en cas de percement, apporter de l'eau pour remplir le sous-sol et la piscine. Il y a donc des possibilités d'agir, au lieu de se perdre en arguties comme l'a fait le directeur d'Orano en vous disant qu'il y a un mur de béton, puis qu'il y en a deux. Á ma connaissance, il y a quatre faces à une piscine, si bien que même deux murs ne suffisent pas. Pour en avoir le coeur net, il suffit de demander à un architecte de lire les plans d'Areva : vous saurez si le mur est épais de 30 centimètres ou d'un mètre.

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