Il faut que beaucoup plus d'actifs puissent avoir accès au CIF. L'exemple que j'ai donné correspond bien à la situation d'un demandeur d'emploi souhaitant passer le certificat d'aptitude à la conduite en sécurité – CACES – ou le permis poids lourds, ou à celle d'un salarié déménageant dans une zone touristique pour suivre son conjoint et souhaitant obtenir le test d'anglais de communication internationale – TOEIC – , que son employeur n'est pas incité à financer par absence de besoin. Mais il y a également les cas de formations plus longues, comme celui d'une aide-soignante voulant devenir infirmière ; comme le CPF ne suffira pas, les partenaires sociaux ont proposé dans leur accord qu'il y ait un compte personnel de formation de transition professionnelle, destiné à jouer le rôle de complément. Si le CPF ne suffit pas à assurer une formation longue, le CPF de transition pourra être mobilisé ; ce compte reprend la philosophie du CIF et vient s'ajouter au CPF sans le remplacer. L'esprit du CIF est conservé, mais dans un dispositif mieux coordonné.
En résumé, vouloir supprimer l'article 1er revient à souhaiter le maintien d'un statu quo injuste, inégalitaire et incapable de répondre aux besoins de compétences de chaque actif. Actuellement – je l'ai dit hier – , on traite les salariés et les adultes demandeurs d'emploi comme des gens incapables de décider par eux-mêmes.