Madame la ministre, il y a tout de même un petit problème, ne serait-ce que pendant la période transitoire jusqu'à la refonte du répertoire national. Je rejoins votre idée que les CQP doivent être de qualité, mais je rappelle que certaines branches, à ce jour, n'ont pas engagé de processus pour que leurs CQP soient forcément au RNCP, et il n'y a d'ailleurs pas d'obligation à cet égard. Des branches vont donc se retrouver dans la situation où leurs CQP, qui correspondent à de véritables besoins, seront confrontés à des difficultés de financement faute d'être inscrits au RNCP. Je pense qu'il y a là un vrai sujet, même s'il n'est peut-être que transitoire.
Par ailleurs, il faut savoir que les CQP supposent de faire confiance aux branches. Là aussi, il y a un vrai paradoxe : vous nous dites régulièrement qu'il faut leur faire confiance ; en l'occurrence, puisque la certification a bien été souhaitée par une branche, pourquoi ne l'acceptez-vous pas ? Il y a, chez vous, deux niveaux de discours : on fait confiance aux branches, mais l'on n'est pas au rendez-vous lorsqu'il s'agit de manifester sa confiance concrètement. C'est pour le moins paradoxal.