Le projet de loi fait du CPF rénové le seul accès à la formation à l'initiative du salarié et le transforme en un espace de liberté et de totale autonomie, dans le cadre d'un outil désintermédié qui lui permettra de choisir et d'acheter de la formation, à partir d'une seule application numérique. C'est du moins ce qui est annoncé.
Contrairement à l'ANI, qui assurait l'équilibre du dispositif en prévoyant des modalités de co-construction des parcours, le projet de loi est axé sur la simple autonomisation des actifs pour les salariés. Dans cette optique, il convient a minima de rendre éligibles au CPF les actions de formation répondant à la nouvelle définition de l'offre de formation figurant à l'article 4, qui font l'objet d'un cofinancement de l'employeur. Cela ferait du CPF un outil à la fois plus souple et plus agile, permettant d'accéder à des formations non nécessairement certifiées, mais dont le cofinancement de l'entreprise implique qu'elles correspondent à un besoin partagé.