Une logique de marchandisation est donc bel et bien à l'oeuvre au coeur du système que vous proposez. Cette logique, d'ailleurs, peut induire le grignotage de certaines formations.
Nous ne proposons pas de supprimer une plateforme sur laquelle chacun, lorsqu'il réfléchit à ses futurs choix, pourrait avoir accès aux informations dont il a besoin : rendre l'information disponible est utile, bien sûr. Ce que nous remettons en cause, c'est le système du type carte bleue : je vais sur le site, je vois, ça me plaît, j'achète. Cette démarche nous semble incompatible avec les objectifs de la formation professionnelle.
Sécurisons donc les personnes dans leurs choix, tout en garantissant l'efficacité de ceux-ci, pour elles et pour la société dans son ensemble. Chaque fois que la numérisation s'est développée, on a constaté une hausse du taux de non-recours aux droits. L'exemple pris tout à l'heure par Jean-Paul Lecoq illustre bien, à cet égard, les risques que l'on ferait courir aux intéressés.
Si nous souscrivons à l'accès à l'information, nous contestons la logique de commercialisation induite par le projet de loi. Tel est le sens de notre amendement.