Madame la députée, la question que vous soulevez est très importante. C'est une question française. C'est aussi une question mondiale. Tous les systèmes scolaires du monde ou presque souffrent d'un manque de candidats aux concours ou aux postes d'enseignants.
C'est évidemment un diagnostic que nous devons partager, mais nous devons surtout formuler des préconisations concrètes, au lendemain d'un rapport, dont vous avez souligné l'existence, de l'Organisation de coopération et de développement économiques – OCDE.
Sur le constat, ce que vous avez dit est évidemment juste et la situation est à peu près stagnante depuis plusieurs années. Chaque année, un peu plus de 12 000 personnes réussissent les concours du premier degré. La question du premier degré est d'ailleurs moins inquiétante que celle du second degré, parce que nous parvenons à pourvoir presque tous les postes par concours, malgré quelques difficultés dans les académies de Créteil et de Versailles. Nous sommes capables d'ouvrir des concours externes qui nous permettent de répondre aux besoins.
S'agissant du second degré, le problème se pose tout particulièrement dans certaines disciplines, en France comme dans d'autres pays du monde, particulièrement pour les mathématiques et les sciences. C'est donc une stratégie de court terme, de moyen terme et de long terme que nous devons avoir pour recréer l'attractivité du métier d'enseignant.
Cette stratégie passe par la plupart des mesures que j'ai eu l'occasion de vous exposer ici, mais elle passera d'abord et avant tout par l'évolution du recrutement et de la carrière des enseignants en France. C'est un chantier que nous sommes en train d'ouvrir et sur lequel je réinterviendrai tout au long de l'année.
Elle passera notamment, en ligne avec les préconisations de l'OCDE, par un renforcement du prérecrutement, une capacité à accompagner dès après le baccalauréat, et en tout cas après la licence, les futurs professeurs…