Madame la ministre des armées, le 30 mai dernier, la commission de la défense nationale et des forces armées a autorisé la publication d'un rapport rédigé par Olivier Becht et moi-même sur les enjeux de la numérisation des armées. Nous y montrons que, avec la course au calcul intensif, le big data, l'intelligence artificielle, l'impression 3D ou, encore, l'internet des objets, la « révolution numérique » ne fait que commencer.
Pour nos armées, elle induira des changements au moins aussi fondamentaux que ceux qui ont suivi l'invention de la poudre ou la maîtrise du nucléaire. J'ai encore constaté ce matin, lors de la visite du salon Eurosatory, cette tendance à la numérisation globale.
Dans ce contexte, il me semble important de rappeler que la qualité de nos troupes reste fondamentale. La France peut être fière de ses soldats, fantassins, aviateurs et marins qui s'engagent chaque jour pour sa sécurité.
Il faut également conserver notre capacité à mener de grands programmes structurants sur le temps long, mais, désormais, l'enjeu consiste à nos yeux à mener deux manoeuvres complémentaires : d'une part, investir davantage dans la recherche très en amont pour développer avec le civil – parfois à l'échelle européenne – des produits et services sur la base d'innovations de rupture, mais aussi, d'autre part, réformer nos procédures d'acquisition pour que nos armées puissent s'approprier plus vite les technologies disponibles et pouvoir davantage faire confiance à nos PME, qui sont nos champions de demain.
Aussi, madame la ministre, pouvez-vous nous dire quelle est votre stratégie en matière d'innovation liée au numérique et de soutien aux PME ?