Monsieur le député, le numérique est partout, dans notre vie quotidienne comme sur les champs de bataille, et les technologies progressent à vive allure, changent chaque mois.
Je tiens à saluer la grande qualité du travail que vous avez mené avec votre collègue Olivier Becht.
L'innovation n'a rien d'un gadget. Ce n'est même pas une option : c'est une nécessité absolue. La prochaine loi de programmation militaire prévoit une augmentation importante de l'effort du ministère des armées en faveur de la recherche et de la technologie, avec la progression d'un tiers – c'est considérable – des moyens consacrés aux études amont : ils s'élèveront à 1 milliard d'euros à partir de 2022.
Les études réalisées permettront ainsi de définir les systèmes d'armement structurant de l'avenir tels que le système de combat aérien de l'avenir, le char de combat de l'avenir ou, encore, le successeur du porte-avion Charles-de-Gaulle.
Pour relever tous ces défis, il ne faut évidemment se priver d'aucun talent. Nous nous tournerons donc résolument vers les PME, vers les start-up : tel est le sens du plan d'action PME que j'ai présenté il y a quelques semaines, mais aussi du dispositif RAPID – régime d'appui aux PME pour l'innovation duale – , du Fonds d'investissement DEFINVEST que nous avons constitué avec la Direction générale de l'armement – DGA – et la banque publique d'investissement Bpifrance, et, enfin, de l'Agence de l'innovation de défense dont j'ai décidé la création pour fédérer ces dispositifs et orchestrer nos efforts d'innovation.
L'innovation, dans ce ministère, ce sont aussi les processus d'acquisition : nous avons besoin de processus plus simples, d'une capacité d'adaptation constante de nos programmes. À cette fin, j'annoncerai très prochainement une modernisation de la DGA.
Monsieur le député, nos armées ne peuvent attendre ni ne peuvent se permettre de prendre du retard. Vous me trouverez toujours à vos côtés pour encourager l'expérimentation et l'audace.