Vous connaissez mon attachement, largement partagé d'ailleurs, aux aidants familiaux, qui sont extrêmement nombreux – près de 11 millions – , qui se trouvent souvent dans des situations difficiles et qui consacrent beaucoup de leur temps à aider leurs proches.
Certains d'entre eux expriment le besoin d'être accompagnés pour faciliter la conciliation entre leur vie professionnelle et leur vie d'aidant. La formation professionnelle représente l'un des leviers permettant d'atteindre un certain nombre d'objectifs. Mon amendement porte sur ce sujet.
Si la question de la formation des aidants dans leur mission, qui ne relève pas forcément du sujet qui nous occupe aujourd'hui, a été confiée à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie – CNSA – , aucun dispositif spécifique ne porte les droits à la formation pour envisager un retour à l'emploi ou une reconversion professionnelle. Or, le rôle d'aidant se traduit souvent par un renoncement total ou partiel à l'activité professionnelle, comme l'ont montré de nombreuses études. La majorité des aidants ne souhaitent pas poursuivre cette activité dans leur vie professionnelle par la suite, mais certains d'entre eux peuvent le vouloir et avoir donc besoin de formations qualifiantes pour se reconvertir.
Les modalités d'acquisition des droits à la formation, comme leur prise en charge, pourraient être déterminées par des négociations de branche. Cet amendement vise à inclure l'aide apportée par les proches aidants dans les activités bénévoles et de volontariat permettant d'acquérir des droits inscrits sur le compte personnel de formation, afin de soutenir leur reconversion éventuelle.
Il s'agirait d'un signal très positif pour les aidants, qui ont, encore récemment, exprimé beaucoup d'attentes.