On peut s'enorgueillir de voter cet amendement présenté par notre collègue Dharréville. On pourra toujours nous opposer que le dispositif n'est pas juridiquement parfait et que certaines questions techniques ne sont pas tranchées, mais ce ne sera pas la première fois que cette assemblée votera une loi qui apparaîtra plus tard imparfaite.
Nous ne sommes pas ici pour définir toutes les modalités d'un dispositif donné : nous sommes ici pour décider d'un principe, en l'espèce pour légiférer au sujet des aidants familiaux, qui rendent un service à la collectivité nationale. S'ils n'agissaient pas bénévolement, il en résulterait un coût, qui serait pris en charge par les structures publiques ou privées.
À l'heure où l'on s'interroge sur le coût de la politique sociale en France, il me semble que reconnaître le rôle des aidants familiaux en leur ouvrant un droit à la formation, lequel leur permettra également de faire fructifier leur expérience et d'obtenir une reconnaissance, constitue un très beau symbole. Vous avez vous-même dit, madame le ministre, que nous n'avons pas une idée très précise de qui ils sont. Je crois qu'il existe bel et bien un besoin de reconnaissance.
C'est pourquoi, à titre personnel, je voterai l'amendement avec plaisir. Il est justifié. D'ailleurs, hormis la formation, nous devrions nous interroger sur le statut de ces bénévoles qui assument en partie le coût d'un service public et dont la reconnaissance juridique et matérielle n'est pas toujours assurée.