Je veux revenir sur le débat autour de la privatisation du CEP. Derrière l'opposition entre le privé et le public, j'entends une petite musique qui consiste en réalité à opposer l'efficacité à l'inefficacité, avec cette idée que si on veut être plus efficace, il faut ouvrir au marché.
Cette petite musique présente selon moi des risques. En effet, l'ouverture au marché et à des intervenants privés risque de créer une instabilité territoriale. On va faire des appels d'offres auprès d'opérateurs privés, qui vont intervenir le temps du marché. Dans cette matière, il faut du temps pour s'incruster dans le territoire, il faut le connaître, le malaxer… mais pourtant, nous aurons désormais des opérateurs qui ne resteront qu'un temps. Après, on changera…
Ouvrir au marché, c'est d'abord, je le répète, opposer l'efficacité à l'inefficacité, avec l'idée que les FONGECIF et tous les acteurs déjà sur la place ne sont pas assez efficaces, ou pas assez ambitieux pour prendre cette question à bras-le-corps. Je pense que cette idée est malsaine. Par ailleurs, l'ouverture au marché va introduire une instabilité dans les territoires, ce qui est dangereux.