Exactement ! Nous aurions préféré un système mixte dans lequel les régions pourraient coordonner l'apprentissage sur leur territoire, l'adapter à sa réalité, à ses spécificités professionnelles. Je l'ai dit au début de notre débat : c'est sur les territoires que se font les mouchoirs de Cholet ou la dentelle de Calais. Il est donc important que ces territoires soient concernés, et les régions, dont les compétences comprennent le développement économique, ont un rôle important à jouer en la matière.
Un autre problème est que l'apprentissage est limité – le président Mélenchon l'a indiqué hier – , notamment par le nombre de maîtres d'apprentissage. Ceux-ci, dans un certain nombre de TPE, ont du mal à prendre des apprentis soit par manque de temps, soit par manque de volonté. Or ce n'est pas en renforçant les contraintes qu'on va libérer l'apprentissage. Sachant que le gisement de postes se trouve plus dans les TPE que dans les grandes entreprises, il vaudrait mieux libérer le rôle de ces maîtres, qui sont eux-mêmes chefs d'entreprises, que le complexifier, comme le fait le texte.
J'espère, madame la ministre, que vous serez attentive aux amendements que nous déposerons sur les articles suivants, particulièrement sur l'article 7, et que vous émettrez à leur sujet un avis favorable, car l'apprentissage est un véritable levier pour l'emploi des jeunes. Aujourd'hui, si les jeunes ont besoin d'emploi et d'écoute, les entreprises ont besoin de moyens pour les accompagner.