Hier, un de nos collègues du côté gauche de l'hémicycle a utilisé l'expression de « pompiers pyromanes ». On retrouve cette idée, ce matin, sur les bancs opposés, avec l'évocation de la fermeture de 700 CFA, chiffre que Régions de France a largement diffusé auprès des établissements. Évidemment que cela crée de l'anxiété ! Son président, Hervé Morin, auquel, vous le savez peut-être, me lie une profonde amitié, a eu la gentillesse de m'adresser la lettre à laquelle vous avez fait référence. Je la tiens à votre disposition. En prétendant que 700 des 950 CFA existants sont appelés à fermer, vous suscitez évidemment un sentiment de peur sur le terrain, puisque les régions contribuent en premier rang au fonctionnement des CFA.
Dans la nouvelle organisation que nous proposons, les régions sont appelées à jouer un rôle très important. D'abord, elles feront partie de France compétences, dont nous avons déjà parlé et que nous examinerons plus en détail par la suite. Elles seront aussi en charge du sujet essentiel qu'est l'orientation. Ce sera à elles de se saisir de cette attribution. Elles auront également la possibilité d'accompagner les CFA et les filières dans l'aménagement du territoire – c'est une demande que nous avons entendue. On a cité plusieurs fois l'exemple de la dorure sur bois dans les Vosges, qui compte très peu d'effectifs. Il est important que les régions puissent continuer à aider ce type de formation, ces savoir-faire qu'on ne veut pas perdre, et elles continueront évidemment à le faire.