Le remboursement des consultations d'ostéopathie par les mutuelles est souvent évoqué devant moi par les parlementaires. Il faut remettre les choses en perspective : ces remboursements représentent 1 % des dépenses des assurances complémentaires, sinon moins. Certains syndicats médicaux instrumentalisent cette question, expliquant qu'au lieu de rembourser davantage les dépassements d'honoraires, les assurances complémentaires remboursent qui l'ostéopathie, qui la physiothérapie. Non : nous remboursons essentiellement des actes qui sont dans la nomenclature de l'Assurance maladie, en complément de l'assurance maladie.
Que, dans un contexte très concurrentiel où tout le monde rembourse à peu près la même chose, on garantisse dans certains contrats collectifs la consultation d'un ostéopathe une ou deux fois dans l'année, cela se peut. C'est un élément de marketing dans un système concurrentiel qui n'est pas complètement régulé par les pouvoirs publics et par les contrats responsables, et nous avons encore une tout petite marge de manoeuvre. Cela se fait donc, mais dans des proportions très faibles. Alors que la pression sur les tarifs des complémentaires est forte, que les Français les examinent presque à l'euro près, il ne s'agit pas de se disperser en remboursant des consultations qui ne seraient pas strictement indispensables sur le plan médical.