La Mutualité française n'a ni l'expertise ni la légitimité qui lui permettraient de répondre à cette question, mais travailler sur ces sujets avec les sociétés savantes et la Haute Autorité de santé (HAS) nous paraît être prioritaire. Nous avons fortement soutenu l'expérimentation de la vaccination par le pharmacien, qui nous paraît être une piste extrêmement prometteuse ; le bilan de la première campagne a été très positif et nous appelons la généralisation de nos voeux. Il existe aussi des centres d'ophtalmologie innovants ainsi organisés que le patient est d'abord examiné par un orthoptiste ou par d'autres professionnels qui analysent les besoins de correction avant qu'un médecin ophtalmologiste vérifie au cours d'une consultation très courte l'absence de pathologie. Nous essayons, dans nos centres de santé, de mettre en oeuvre tout ce qui accroît l'efficience du parcours et l'organisation, permet d'utiliser le temps utile de chacun au maximum de sa contribution et, à chaque fois que le cadre légal et réglementaire le permet, d'aller vers les pratiques avancées, qui nous paraissent une piste très intéressante. Pour le reste, il est difficile au directeur de la Mutualité française de faire des propositions pratiques sur les moyens d'aller plus loin ; les professionnels de santé mettraient en cause ma légitimité car c'est à eux de conduire cette approche.