L'organisation des soins relève de la puissance publique. Vous avez mentionné tout à l'heure la MSA, mais elle n'a rien à voir avec la Mutualité française : la MSA est la sécurité sociale obligatoire des agriculteurs. Il revient aux pouvoirs publics, par le biais du régime obligatoire et des ARS, d'organiser le système de santé ; ce n'est pas la fonction des assurances complémentaires santé. Nous présenterons lors de notre congrès, la semaine prochaine, les résultats d'un sondage sur l'image que les assurés ont de leur complémentaire santé. On constate que les mutuelles ont une très bonne image mais que les assurés les jugent assez chères et estiment qu'ils pourraient être encore mieux remboursés. Nous n'avons ni vocation ni légitimité à organiser le système de santé. Mais, comme vous m'avez entendu le dire, la Mutualité française a un engagement sociétal. Nous sommes concernés par le sujet, et nous voulons, si nous le pouvons, apporter une contribution par l'offre de santé mutualiste, et en tout cas nous mettre en synergie avec d'autres acteurs pour axer les initiatives sur les complémentarités plutôt que sur des concurrences qui ne sont vraiment pas constructives.