Une question d'opportunité, monsieur le secrétaire d'État, quelque peu décalée par rapport à l'évaluation de l'exécution budgétaire de 2017 : nous nous interrogeons sur l'initiative prise au début de l'année à la suite de la mise en demeure par la Commission européenne d'ouvrir nos concessions hydroélectriques à la concurrence. Une note a été adressée en janvier qui proposerait de mettre totalement en concurrence trois à cinq concessions dont deux dès 2018 – et parmi les plus performantes. Mme Battistel vient de remettre un rapport sur le sujet.
Je saisis donc l'occasion qui m'est offerte pour rappeler que l'hydroélectricité recouvre d'enjeux multiples et majeurs : un enjeu énergétique, bien sûr, puisque l'hydroélectricité est la troisième source de production électrique en France ; un enjeu environnemental du fait de sa part dans les énergies renouvelables et donc, à ce titre, dans la transition énergétique ; un enjeu industriel également du fait de ses 25 000 emplois ; un enjeu de service public de l'eau et de sécurité au sens large enfin. Nous sommes nombreux à considérer, au-delà de nos sensibilités politiques, que l'énergie ne doit pas être considérée comme un bien comme les autres et ne doit pas être dérégulée ; du reste, nos autorités avaient jusqu'à présent résisté à cette mise en demeure européenne. Pouvez-vous nous faire le point sur ce dossier ?