Madame, nous vous revoyons avec plaisir. J'avais en effet déjà assisté à l'audition de 2015 préalable à votre nomination.
Nous fêtons aujourd'hui le cinquantième anniversaire de la première transplantation cardiaque en France et en Europe par le professeur Cabrol. Je me trouvais à cette époque dans les salles opératoires de la Pitié-Salpêtrière. Je me réjouis des progrès accomplis.
L'agence de biomédecine a en fait quatorze ans, puisqu'elle a succédé à France Transplant et à l'Agence des greffes. Je voudrais revenir sur le nombre de greffes réalisées, qu'il s'agisse du rein, du coeur ou d'autres organes, ainsi que sur le nombre de refus. S'agissant du registre national des refus, n'y a-t-il pas là comme un « trou dans la raquette » ? Souvent, les patients ne répondent pas aux demandes qui leur sont faites de s'y inscrire ou non. Pourquoi n'y aurait-il pas de registre d'acceptation des greffes ? L'information circulerait mieux.
J'en termine par deux questions. Comment jugez-vous les échecs en termes de non-réponse aux demandeurs de greffe ? Certains meurent en effet avant d'avoir pu être transplantés. Cela est-il dû à un manque de greffons ou à un manque de compatibilité avec les receveurs potentiels ?
Par ailleurs, quelles sont les solutions que vous retenez pour valider le domaine des nouvelles transplantations humaines ? Récemment, des greffes de visage ont été réalisées à Lille et dans d'autres villes, mais elles ont dû être préalablement validées.
Naturellement, je soutiens votre reconduction à la tête de l'Agence de biomédecine.