Mon amendement vise à lutter contre la pauvreté – objectif qui n'est pas vraiment à l'ordre du jour actuellement en France. Des dizaines de milliers de jeunes encore mineurs travaillent comme apprentis dans des entreprises pour à peine 350 euros par mois. Par cet amendement, nous proposons de relever le salaire minimum des contrats d'apprentissage au-dessus du seuil de pauvreté.
Adrien Quatennens a déjà défendu cet amendement en commission ; vous lui aviez répondu en évoquant, avec votre vocabulaire habituel, le taux de productivité de ces jeunes encore mineurs et le fait qu'ils coûtaient parfois plus cher aux entreprises que les autres salariés.
Madame la ministre, êtes-vous sûre que l'objectif de votre projet de loi est de « faciliter l'accès à la formation, autour [… ] des besoins des personnes, [… ] dans un cadre [… ] soutenable financièrement » ? Car, à vous entendre, vous et la rapporteure, on se demande si le but recherché n'est pas plutôt de faciliter l'accès à une main-d'oeuvre à bas coût, en ne tenant compte que des besoins des entreprises et dans un cadre qui soit, pour elles, financièrement rentable.