Je suis un peu surpris. Cet amendement vise à permettre d'effectuer un apprentissage sur le territoire suisse – un cas particulier puisque, comme vous le savez, la Suisse ne fait pas partie de l'Union européenne. L'enjeu concerne surtout certains départements frontaliers – Mme la présidente pourra en attester – tels que le Haut-Doubs ou le Haut-Rhin. De nombreux élèves pourraient être accueillis dans des entreprises situées à proximité de leur centre de formation, ce qui permettrait d'adapter davantage les offres d'entreprises aux réalités du marché de l'emploi.
Cette mesure aurait vraiment du sens, car certains secteurs d'activité, particulièrement présents en Suisse, ont hélas pratiquement disparu en France ; c'est par exemple le cas de la bijouterie et de l'horlogerie – branches où l'on observe un décalage important dans la situation économique entre la France et la Suisse. Malgré tout, il reste encore quelques entreprises dans ce secteur dans notre pays ; cet amendement permettrait de fluidifier le marché d'emploi local et nous regrettons très vivement qu'on nous oppose un avis défavorable. Pourrait-on au moins connaître l'argumentation qui justifie ce rejet ?