L'ONISEP dispose de la base de données la plus large sur l'enseignement scolaire et l'enseignement supérieur. Chaque année, son site est visité 53 millions de fois : il s'agit d'une véritable mine d'informations pour les parents et pour les élèves.
Le Gouvernement prévoit la suppression des délégations régionales de l'ONISEP ainsi que le transfert de leurs compétences et de leurs agents titulaires vers les régions. Avec ce transfert, l'éducation nationale perdrait sa compétence d'information sur les formations et les métiers. La qualité de l'information délivrée par l'ONISEP risque d'en être impactée.
La régionalisation nuira à la communication entre les services puisque ce sont les directions régionales de l'ONISEP qui font remonter les données et alimentent l'opérateur national au bénéfice des jeunes citoyens sur l'ensemble de notre territoire. La régionalisation ferait courir une menace sur l'activité de l'ONISEP, sur l'objectivité de l'information délivrée et sur l'égalité de traitement entre les jeunes citoyens. En effet, le Gouvernement s'inscrit dans la logique toute bruxelloise de la constitution de grandes régions et de la mise en concurrence entre elles, aux dépens de la solidarité et de la cohésion nationale.
Par cet article, il laisse aux régions le soin de fixer elles-mêmes le budget alloué à l'information des futurs citoyens pour décider de leur orientation. C'est une profonde rupture avec le principe d'égalité, qui n'a qu'un objectif : l'attractivité économique. Au développement personnel, solidaire et citoyen, le Gouvernement préfère la maximisation des profits des entreprises.
Par ailleurs, cet article renforce l'assignation dans sa région de naissance, alors même que le Gouvernement ne cesse de faire des annonces prônant la mobilité : voilà qui est profondément contradictoire.
Je veux aussi redire notre vive inquiétude sur le sort des CIO qui, de notre point de vue, jouent un rôle essentiel dans l'orientation des jeunes. Pour ces raisons, nous demandons la suppression de cet article.