Intervention de Muriel Pénicaud

Séance en hémicycle du vendredi 15 juin 2018 à 15h00
Liberté de choisir son avenir professionnel — Article 17

Muriel Pénicaud, ministre du travail :

que je tiens à la disposition de tous les parlementaires. Cette présentation, je le répète, n'est que la version très simplifiée du dispositif.

La première chose, si nous voulons que ce dernier soit incitatif, c'est que les entreprises comprennent ce qu'elles paient. Payer une contribution sans en comprendre ni l'utilité ni le fonctionnement n'est certes pas l'idéal. La législation doit d'abord tendre à la simplicité.

Avant de revenir sur ce sujet, je veux répondre à ceux qui s'interrogeaient sur le financement de la réforme, autrement dit du développement – puisque c'est le but que nous poursuivons – de l'apprentissage. Je l'ai répété et crois l'avoir démontré ces derniers jours, une partie de l'argent est bloquée : ou bien elle ne va pas à l'apprentissage, ou bien son utilisation pourrait être optimisée, tant les différences sont considérables d'une région à l'autre, y compris au sein d'un même corps de métier. Bref, ni les coûts ni la dépense générale ne sont optimisés.

Dans le système que nous vous proposons, une péréquation à la fois interrégionale et interprofessionnelle permettrait d'allouer à l'apprentissage chaque euro qui lui est destiné. Cette mesure soutiendrait donc réellement le développement de l'apprentissage.

Par ailleurs, l'APCMA, l'industrie, le bâtiment, les Compagnons du devoir et les Maisons familiales rurales sont déjà en train de se pencher sur les économies d'échelle que rendront possibles leurs perspectives de développement – puisqu'ils pourront connaître un développement illimité. Il y a aussi ceux qui envisagent des contrats entre lycées et CFA : là aussi, des développements et des coopérations nouvelles seront possibles.

Si, un jour, le financement généré par la présente réforme ne suffit pas, de sorte que je doive revenir devant vous et les partenaires sociaux pour dire qu'il y a un problème, que les apprentis sont devenus trop nombreux, que tant et tant de jeunes se forment et réussissent et que cela appelle des financements nouveaux, je crois que nous pourrons en conclure, alors, que nous avons tous réussi. Ce jour-là, nous pourrons le célébrer !

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