Gérard Cherpion a estimé que cette charte, en instituant une sorte de sous-statut de salarié, créerait une concurrence déloyale – on pourrait même parler de dumping social – : nous devons nous en inquiéter. Il s'agit, en réalité, de conforter des plateformes très organisées qui s'affranchissent des devoirs incombant normalement aux employeurs. Un certain nombre de femmes et d'hommes sont réduits, de la sorte, à un statut de travailleur journalier.
Cet amendement sécuriserait et légitimerait le système des plateformes : nous ne le souhaitons pas. La première chose à faire, ce serait de donner une représentation à ces travailleurs indépendants. Or pour l'instant, les discussions dont vous nous faites part n'en font pas état.
Enfin, nous nous interrogeons également sur le caractère facultatif de cette charte. S'il s'agit de dire que les plateformes peuvent établir une charte, alors il n'y a pas besoin de l'écrire dans la loi !