Nous avons essentiellement travaillé sur le plan national, qui était récent. Il y a peu, les PPI n'étaient pas tous publics ; aujourd'hui, il est obligatoire de les rendre publics, ils doivent être en ligne.
Une fois que nous avons rendu le rapport, les médias s'en sont emparés et ont constaté que certains PPI n'étaient pas en ligne malgré l'obligation qui était faite. Ils ont appelé le préfet. J'imagine que les PPI sont aujourd'hui tous en ligne. Pour l'heure, ils sont en cours de révision. Peut-être sont-ils obsolètes et ne s'agit-il pas des dernières versions. Les PPI étaient plus ou moins semblables. Nous avons étudié très attentivement celui de Flamanville ; les lieux d'évacuation qui figuraient dans la première version n'apparaissent pas dans la nouvelle, ce qui constitue plutôt une régression. Mais nous n'avons pas fait une comparaison entre PPI.
Se pose ensuite la question des centrales nucléaires transfrontalières. Les normes et les seuils sont différents d'un côté et de l'autre de la frontière. Si un accident devait intervenir à Chooz, à Cattenom, à Fessenheim, voire à Gravelines, cela créerait des difficultés avec les pays riverains qui n'appliquent pas les mêmes seuils. Les autorités de sûreté nucléaire européennes sont conscientes de ce problème.