Intervention de David Boilley

Réunion du jeudi 31 mai 2018 à 16h30
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

David Boilley, président de l'Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest :

Nous n'avons pas de rapports directs avec les exploitants. Nous les côtoyons dans le cadre des CLI et dans les groupes où nous siégeons, mais nous n'avons pas de rapports directs en dehors de ces groupes officiels. Les rapports sont toujours assez tendus, il faut se battre pour obtenir les informations. Un réel changement est intervenu après la catastrophe de Tchernobyl, depuis la transformation du Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI) en Office de protection contre les rayonnements ionisants (OPRI). Cela dit, jusqu'à maintenant, il y a eu peu de changements du côté des exploitants.

Par exemple, j'ai participé au groupe de travail du HCTISN sur les problèmes de carbone, ce fut une vraie bataille. Le Haut Comité lui-même s'est plaint du manque de transparence d'EDF Orano sur le sujet. L'ACRO a même créé un site internet spécial intitulé « transparence-nucléaire » ; l'ensemble de la documentation est mis en ligne et pointe les lacunes, l'objectif étant de faire pression.

Par ailleurs, les discours et les présentations des exploitants dans les CLI relèvent de la langue de bois. Les relations avec les exploitants n'ont guère évolué. C'est un problème, et il est heureux que ces groupes institutionnels organisent un dialogue car, hormis ces rencontres, il n'y a pas de contacts.

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