L'ASN dit elle-même qu'elle n'a pas les moyens de mener à bien sa mission et qu'il lui faudrait davantage de moyens financiers. Je ne suis pas à même de juger si les chiffres qu'elle avance sont ou non pertinents.
Qu'elle ait un pouvoir de sanction nous paraît nécessaire. Elle commence à en avoir un, mais il reste insuffisant, d'autant qu'elle est confrontée au problème des falsifications qui ont eu lieu dans différents pays et à une rupture de confiance. Or, le ciment d'une société réside dans la confiance. Même si les exploitants fournissent des documents, nous ne sommes pas sûrs qu'ils soient corrects. Cela nécessite un changement de pratiques. C'est un défi pour l'ASN et globalement un défi en termes de sûreté.
Nous pensons que l'ASN devrait s'appuyer sur une expertise plus largement pluraliste, de l'IRSN dont c'est le rôle. Pour tout ce qui relève de l'environnement, peut-être pourrait-on imaginer la participation de l'ACRO, d'autres acteurs encore, ou imaginer une montée en puissance parallèle d'une expertise plus citoyenne, qui serait à la fois plus souvent sollicitée et soutenue.