Nous ne nous sommes pas penchés sur la question de la sous-traitance, mais avant même l'accident de l'EPR, des problèmes se sont posés, comme la trop grande concentration du carbone dans l'acier de la cuve de l'EPR. En raison du recours à la sous-traitance, on a constaté des falsifications et un manque de contrôle. Dès lors que l'exploitant est obligé de déléguer une partie du travail, quel contrôle opérer sur le sous-traitant ? Les mauvaises soudures détectées sur le réacteur EPR de Flamanville soulèvent la question. On relève à la fois un problème de transmission des instructions par EDF au sous-traitant qui a réalisé les soudures et de contrôle des soudures. En temps normal, se posent d'ores et déjà des problèmes patents de contrôle de la sous-traitance et d'articulation entre le donneur d'ordre et le sous-traitant. En cas d'accident grave, la situation serait d'autant plus complexe car on s'est aperçu, à l'occasion d'une intervention des pompiers et de l'armée, que préposés et sous-traitants n'avaient pas les mêmes niveaux de doses ni les mêmes règles. Certains pouvaient se rendre à certains endroits contrairement à d'autres, complexifiant d'autant la situation. J'espère qu'EDF serait en mesure de gérer une catastrophe sans ses sous-traitants. Cela me semblerait une contrainte à lui imposer : EDF devrait pouvoir gérer un réacteur sans ses sous-traitants en cas d'accident.