Nous avons entrepris deux campagnes de mesures sur les transports, la première en 2010, à laquelle Greenpeace nous avait invités. Greenpeace s'était plus ou moins entendu avec Areva pour que le train ralentisse afin que nous réalisions des mesures ; or, le train n'a pas ralenti. Ce fut un échec, mais l'année suivante, nous avons été invités par l'autorité de sûreté nucléaire dans le terminal de Valognes à intervenir en présence de l'IRSN et de l'ASN. Le train était à l'arrêt, mais une telle occasion ne s'est présentée qu'une seule fois. Il serait pertinent que de tels exercices soient renouvelés. À l'époque, nous avions mis en avant la problématique des neutrons. Je n'étais pas présent, mais la personne qui a réalisé les mesures a voulu étalonner le détecteur à neutrons sur le parking ! Elle trouvait que l'appareil grésillait plus qu'à l'habitude... En fait, le grésillement était lié à la présence du wagon au loin. Les neutrons rayonnent donc d'assez loin et sont détectés. Si le train passe en gare et que l'on est exposé à un temps très court, il n'y a pas de problème, mais s'il y a un incident, ce n'est pas possible. Par exemple, le personnel SNCF qui devait venir intervenir en cas d'incident n'avait pas de dosimètre ni n'était préparé à réparer un train transportant des déchets nucléaires.