Si toutes les CLI commandaient des analyses indépendantes à l'ACRO, je serais ravi. Je ne peux qu'y être favorable ! Pour autant, mon avis n'est pas impartial sur le sujet puisque je suis à la fois juge et partie. Cela dit, c'est une bonne idée !
Dans la mesure où nous siégeons dans nombre de CLI et parce que nous avons travaillé pour des CLI, nous savons que des crédits sont disponibles, que beaucoup d'entre elles n'utilisent pas. Cela dépend donc en grande partie des CLI et des associations qui incitent à leur utilisation. Il en va du Haut Comité comme des CLI : sans la présence des associations, les réunions sont beaucoup plus courtes. Ce sont les syndicalistes, les élus locaux – les élus nationaux se déplacent rarement – et les représentants des associations qui animent les CLI. À La Hague, suite à des problèmes, il est arrivé que l'ensemble des associations se soient retirées de la CLI, qui a épuisé son ordre du jour en moins d'une heure alors que les réunions durent habituellement toute une après-midi.
Ce sont donc les associations qui posent des questions et qui font vivre la CLI. Cela dépend également de la personnalité du président : s'il est réceptif et joue le jeu du dialogue, s'il accepte l'idée de lancer des expertises indépendantes sur différents sujets, la CLI est utile et fonctionne bien. Sinon, quand bien même elle disposerait de plus de crédits, l'argent ne serait pas utilisé.
Nous travaillons depuis plusieurs années avec la CLI de Brennilis. Nous avons même signé un contrat pluriannuel avec le département. Nous accompagnons la CLI dans l'étude du dossier de démantèlement, nous avons mis en place des indicateurs et nous assistons aux réunions techniques. Le partenariat s'inscrit sur le long terme entre l'ACRO, la CLI et les populations que nous rencontrons à l'occasion de réunions publiques régulières. Nous pouvons également l'accompagner sur des dossiers techniques, pas uniquement sur la mesure.