Je suis heureux que nous ayons pu sereinement échanger sur ces points : vous aurez noté que nous pouvons évoquer des questions de morale publique et de limites à mettre en place sans donner de leçons à personne.
Nous avions une élite publique, elle est aujourd'hui plutôt privée. Je persiste à dire, compte tenu de mes origines, que les milieux populaires sont peu représentés. Il faudra des mesures structurelles, s'appuyant sur l'éducation populaire et l'éducation civique, pour donner à la diversité de la France la chance d'être représentée dans cette assemblée.
Par ailleurs, je répète depuis le début de cette législature qu'une limite décente, correspondant selon moi à un rapport de un à douze, doit être posée aux écarts de revenus. C'est d'ailleurs ce que préconisent certains économistes et ce qu'ont fixé certains pays du Nord de l'Europe. Dès lors, il ne me semblerait pas idiot que les revenus des élus de la nation se situent dans une médiane, soit six fois le salaire minimal ou trois fois le revenu médian. Un tel montant correspond d'ailleurs à peu près à celui de l'indemnité parlementaire.
Monsieur Bourlanges, vous avez eu raison de souligner que la rédaction de l'amendement no 55 souffre d'une faiblesse : il ne couvre en effet pas l'ensemble du champ de la responsabilité politique. Nous savons tous que dans les régions, les agglomérations, les métropoles ainsi que dans divers syndicats, des cumuls d'activités et de mandats amènent des rémunérations qui sont plus proches de 8 000 euros que des 5 000 euros qui nous sont attribués.
Le 07/08/2017 à 16:08, Laïc1 a dit :
"Nous savons tous que dans les régions, les agglomérations, les métropoles ainsi que dans divers syndicats, des cumuls d'activités et de mandats amènent des rémunérations qui sont plus proches de 8 000 euros que des 5 000 euros qui nous sont attribués."
On sent bien que ces gens-là vont comprendre les difficultés du peuple...
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