Vous avez évoqué, madame la ministre, la diminution des temps de trajet, en vous efforçant d'en minimiser les effets. Vous commettez là une erreur d'appréciation : ce qui nous est promis demain, c'est de retrouver des temps de trajet des années quatre-vingt.
Vous avez bien voulu évoquer la situation de votre département, le Loir-et-Cher. Je répondrai par celle du Cantal, qui ne compte pas un seul kilomètre de voie à 110 kmh, puisque, malheureusement, il n'est que tangenté par l'A75. Dans un tel département, pour rejoindre l'autoroute conduisant à la métropole régionale, Lyon, ou à Paris, à partir de la préfecture, il faut compter plus d'une heure quinze, et, parfois, une heure trente. Le GPS nous indique une vitesse prévisionnelle de 63 kmh. Demain, si je me réfère aux résultats de l'expérimentation, que nous avons eu beaucoup de mal à obtenir, il y a fort à parier qu'une vitesse inférieure à 60 kmh nous sera promise. C'est insupportable !
Un de nos collègues a évoqué le temps qu'il mettait pour rejoindre une gare TGV : dans le Cantal, c'est trois heures trente.
Je note au passage, madame la ministre, que, sur tous les sujets, l'État ne fait pas preuve de la même rigueur qu'en matière de sécurité routière. Lorsqu'il s'agit de livrer la ville aux vélos, l'État se garde bien d'imposer le port du casque ou d'un gilet de sécurité, la nuit.