Je suis désolé, nous ne pouvons pas vous apporter de réponses précises, ne travaillant pas dans cette entreprise.
Bien entendu, des interventions ont eu lieu, cette société étant dans le collimateur des autorités publiques depuis très longtemps ; dans la Loire, tout le monde a entendu parler de la fonderie. Jacques nous en parlait souvent. Avant l'accident, il partait travailler la peur au ventre car il rendait bien compte de ce qui n'allait pas. Nous savons tous que l'eau et le métal ne marchent pas ensemble, or il nous racontait que lorsqu'il pleuvait, le toit étant en mauvais état, de l'eau tombait dans les fours.
Par ailleurs, nous n'en avons jamais parlé durant la procédure car nous avions en face de nous des personnes importantes qui ont de gros moyens et donc de très bons avocats, mais elles ont fait témoigner une personne qui, si nous l'avions attaquée, aurait pu être condamnée pour faux témoignage. Ou encore, des scellés ont été enlevés, ce qui est strictement illégal. Tout cela pour que vous compreniez ce que les familles ont dû endurer. Mais nos collègues de la CGT pourraient vous en dire plus. Ils se battent depuis 20 ans dans cette boîte et certains l'ont payé de leur santé.
Suite à l'accident de 2015 – un accident identique à celui de 2011 et qui a causé huit blessés –, le préfet a ordonné une fermeture de trois semaines de la fonderie. Valdi, qui faisait du recyclage de piles, n'a pas rouvert. Sachant que Valdi avait d'autres activités que le recyclage de piles, notamment des activités radioactives, puisque des cas de contaminations ont été constatés.