Monsieur le président, je suis ravie de participer à cette commission d'enquête, parce qu'il me paraît extrêmement important de relayer la parole de ceux qui touchent les patients, tous les jours, sur tout le territoire. Avec M. le secrétaire général, nous allons vous présenter rapidement la situation démographique de notre profession, mais, avant, je dirai quelques mots en guise de préambule.
La profession de kinésithérapeute a été profondément réformée, puisqu'elle demande maintenant cinq années de formation. C'est une profession très dynamique, qui s'est largement transformée au fil des années et qui a acquis une certaine maturité. Je vous ai entendu parler d'ordres paramédicaux. Cette appellation n'existe pas pour nous. Le code de la santé publique ne parle pas d'« ordres paramédicaux », mais d'« auxiliaires médicaux », ce qui est peut-être un petit peu dépassé. Peut-être faudrait-il changer la façon de voir la santé dans ce pays. Peut-être conviendrait-il d'arrêter ce distinguo qui n'a plus lieu d'être, selon nous, entre les professions médicales et les auxiliaires médicaux. Nous sommes en profonde mutation. Cette appellation d'une autre époque a fait son temps. Peut-être faudra-t-il en passer par la loi. Toujours est-il qu'une évolution en ce sens serait profitable aux patients.