Concernant les mesures incitatives, pour reprendre les propos du président, l'accès aux soins concernant la pédicurie-podologie est disponible sur l'ensemble du territoire. La difficulté actuelle porte sur la répartition des professionnels et des lieux de formation. Une mesure de régulation pertinente serait de proposer une meilleure répartition des centres de formation sur le territoire. Nous constatons, dans notre profession, que les professionnels sont souvent amenés à travailler là où ils ont fait leurs études. Il serait donc intéressant de proposer des mesures incitatives au niveau des régions.
Un autre point porte sur le niveau de formation des étudiants. Grâce à l'universitarisation, nous envisageons pour notre profession la mastérisation, des parcours de recherche et des masters professionnels avec des compétences étendues. Voilà une mesure incitative pour les futurs professionnels. Ils pourront intégrer une filière de soins qui leur permettra soit d'avoir un diplôme d'exercice du niveau actuel, avec le service rendu aux patients, soit la possibilité d'aller un petit peu plus loin, d'innover et de libérer un petit peu leur énergie, car des étudiants souhaitent, aujourd'hui, aller plus loin dans leur parcours de formation.
Je pense qu'il y a la place aujourd'hui pour un corps intermédiaire de professionnels de santé, entre des formations paramédicales de trois ans et des professions médicales, en particulier pour les médecins généralistes, de onze ans, à l'image de ce qui existe chez nos voisins européens, en Espagne, en Italie, en tout cas pour les pédicures-podologues. Nous pourrions aussi aller un peu plus loin, comme au Canada, où existe une véritable formation de podiatre, c'est-à-dire une profession médicale à compétence définie. Il faut oser aller vers ces modèles-là, proposer ce genre de compétences sur le territoire français et ne pas laisser nos voisins européens, à terme, grâce à l'évolution du numérique, proposer ces compétences à la place de nos propres professionnels.