Je rejoins parfaitement les propos du président Chamboredon. Les professionnels de santé, les infirmiers doivent retourner à l'école, être présents auprès de la petite enfance ; les kinésithérapeutes doivent être présents pour le dépistage des déformations rachidiennes, dans la prévention des TMS, dans la prévention de l'obésité, du diabète, dans la promotion de l'activité physique. Nous sommes les représentants de 93 000 professionnels : nous sommes les seuls professionnels à être présents à la fois dans le code de la santé publique, parce que nous sommes des professionnels de santé, et dans le code du sport, car nous sommes tous éducateurs sportifs. La population à prendre en charge est tellement importante que les 93 000 kinésithérapeutes ne seront pas de trop, en complément, bien évidemment, des professionnels du sport issus de la filière sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) ou de la filière fédérale d'éducateur sportif.
Il faut absolument que nous intégrions l'école. Il existe un projet très intéressant en région parisienne, « Aime ton dos », où des kinésithérapeutes interviennent à l'école pour la prévention des troubles rachidiens et des TMS. Il faut également promouvoir l'intervention des kinésithérapeutes en entreprise ; un certain nombre de professionnels interviennent dans la prévention des TMS en entreprise. C'est extrêmement important. Nous avions proposé et nous proposons toujours la création d'un statut de kinésithérapeute du travail, comme il existe le médecin du travail en entreprise. J'interviens également en entreprise, mais je n'interviens pas à l'école. Les infirmiers et les kinésithérapeutes ont vraiment un rôle majeur à jouer en la matière. C'est au cours de la petite enfance que tout se joue. Après, tout devient extrêmement difficile. Le discours en entreprise passe très difficilement, contrairement au discours auprès de la petite enfance.