S'agissant des migrations, des résultats sont obtenus. La mission européenne au Niger a ainsi été déconcentrée à Agadez, ville-symbole des flux migratoires dans la zone, et cela a amené une réduction de ces flux. L'action de l'Union a donc des effets directs et nous développons aussi un dialogue direct avec les États de la région, même si c'est une question très délicate car les envois d'argent des migrants sont une source fondamentale de revenus.
Le financement est un autre défi. Au Niger, le programme « Les Nigériens nourrissent les Nigériens » a ainsi dû être réduit de 30 %. Cependant, l'Union européenne fait face. Elle vient par exemple d'annoncer 100 millions d'aide budgétaire directe au Tchad, ce qui n'est pas négligeable quand l'on sait la pratique antérieure. Le Fonds fiduciaire contribue également ; il finance ainsi le Collège sahélien de sécurité. Il reste des besoins considérables : le lancement de la force conjointe du G5 Sahel exige un financement estimé à 400 millions d'euros ; or, pour le moment, l'Union a donc annoncé 50 millions d'aide, la France, 8 millions, et les cinq pays eux-mêmes une mise de fonds de 50 millions.