Les migrations sont une constante dans la région mais 90 % de ces migrations se faisaient traditionnellement à l'intérieur de l'Afrique, avec en particulier un grand nombre de Maliens et de Nigérians qui allaient travailler en Libye. C'est pourquoi la crise libyenne est au coeur du problème. La majorité des migrants vient aujourd'hui du Nigéria avec la volonté de rejoindre le Royaume-Uni. Il faut donc résoudre la crise libyenne. J'ai moi-même été envoyé du Gouvernement espagnol dans le processus de paix en Libye et je puis vous dire que nous ne sommes pas très bien partis. Et le problème majeur auxquels nous sommes confrontés, qui ira croissant dans les vingt prochaines années, est la question démographique. C'est pourquoi nous devons agir vite et bien.
S'agissant du contrôle des financements alloués, nous sommes face à la difficulté de concilier ces nécessaires contrôles avec l'impératif d'agir dans l'urgence et avec agilité. Tous les opérateurs sont de fait soumis à des contrôles très lourds, qui sont d'ailleurs critiqués par les pays africains, lesquels manifestent une certaine impatiente et nous demandent où est l'argent. Il nous faut donc mettre en place des solutions innovantes, comme l'a suggéré le Président Macron le 13 juillet.