Effectivement, les accords d'Alger prévoyaient l'établissement d'autorités intérimaires afin de rétablir l'autorité de l'Etat, en particulier dans le Nord. Il y a désormais cinq régions différentes avec leurs chefs de partis et une nouvelle structure administrative. Il devait également y avoir un Sénat. Le référendum qui devait se tenir à ce sujet a été interrompu en raison des problèmes soulevés par la révision de la Constitution. Malgré tout, le processus de paix a avancé puisque les autorités intérimaires sont désormais établies et que le pays a progressé vers plus de décentralisation. Les choses ne vont pas aussi vite que nous l'espérions mais elles vont malgré tout plus vite que nous le craignions. L'accord de paix prévoyait également un volet relatif au développement qui n'a pas pu être mis en place. Le Gouvernement dit ne pas pouvoir avancer dans la décentralisation en l'absence de sécurité et les mouvements armés disent ne pas avancer sur le terrain de la sécurité en l'absence de décentralisation suffisante. Le changement de Premier ministre, l'implication très forte du Président Ibrahim Boubacar Keïta, la participation du Président de la République française et l'intervention de la Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité au comité de suivi de l'accord ont donné un nouvel élan au processus de paix. Il y aura d'ailleurs très prochainement un nouveau comité de suivi de l'accord qui permettra de refaire le point.