Mon mandat prévoit effectivement l'établissement d'une relation entre l'Europe, le Maghreb et le Sahel, portant en particulier sur les relations économiques et les trafics. Le Maroc a adopté un nouveau positionnement puisque, comme vous le savez, il fait à nouveau partie de l'Union africaine et aspire à être membre de la CÉDÉAO. L'Algérie a son propre positionnement. Les deux pays devraient jouer ensemble le même jeu. Nous y oeuvrons. A cet égard, je me suis entretenu récemment avec le ministre algérien des affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes.
La création du G5 est une initiative du président mauritanien, qui n'a pas été comprise par tout le monde au début mais qui a finalement été acceptée par les Nations Unies, lesquelles ont d'ailleurs créé une antenne à Nouakchott auprès du secrétariat permanent du Bureau des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (UNOWAS). La reconnaissance par les Nations Unies du G5 lui a permis d'avancer. En outre, le nouveau Président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, ancien ministre des affaires étrangères du Tchad, est très impliqué et a par exemple permis que le concept d'opération du G5 soit immédiatement approuvé par l'Union africaine dont l'Algérie et le Maroc sont membres. Nous sommes donc dans un processus complexe mais qui avance.