L'effort de la France est reconnu. Sans l'action de Serval et Barkhane, ce serait un château de cartes. C'est pour cela que le G5 est important car il peut nous permettre, si les dirigeants contrôlent leur territoire, de trouver une voie de sortie pour nous tous.
Pour l'instant, nous devons au contraire renforcer notre présence et l'Union européenne le fait, à travers un processus de régionalisation de nos missions. Par exemple, la mission ETM Mali a ainsi formé 70% de l'armée malienne. L'Espagne, avec 130 militaires, et la Belgique jouent un rôle important. Le prochain commandant d'ETM Mali sera un Espagnol. Le consensus au sein de l'Union européenne est de plus en plus fort et une de nos tâches est de sensibiliser sur notre présence pour pouvoir nous retirer en beauté.
Si vous sécurisez une zone sans faire de développement l'insécurité vient cinq minutes après.
Quant au terrorisme, il y en a plusieurs sortes, et ils sont eux aussi en train de faire leur régionalisation. Un regroupement des trois plus importants groupes terroristes de la bande sahélienne vient ainsi d'avoir lieu. Ce terrorisme est souvent difficile à combattre. Un membre de mon équipe a failli être tué à Bamako. C'est un combat asymétrique, mais les effets sont dévastateurs.
Pour contrôler tout cela, le développement vient après le sécuritaire mais est crucial. Il est nécessaire de donner une opportunité à tous ces jeunes. Ce débat monte en puissance en Europe.