Je pense qu'on observe actuellement une réorientation de la politique commerciale internationale. On revient progressivement des accords de libre-échange (ALE), considérant qu'il vaut mieux viser l'autosuffisance alimentaire de l'Afrique, plutôt que d'y exporter des produits alimentaires subventionnés qui ont d'ores et déjà détruit une bonne partie de l'agriculture familiale. Il nous faut la reconstruire. C'est dans ce sens que nous devons repenser nos politiques de développement ; elles doivent faciliter la création d'un potentiel de croissance et de développement durable. Il faut changer de paradigme, sortir de la logique de subvention et créer un partenariat avec les pays africains, au service du développement de l'Afrique.
Monsieur le Représentant spécial, je vous remercie pour cet échange nourri, passionnant et engagé, sur cette partie du monde qui est pour nous essentielle.