Madame la présidente, dans l'introduction de votre rapport d'orientation, vous évoquez la perte de confiance dans les médias de la part des citoyens et vous prenez en exemple le cas de la votation suisse relative à la fin de la redevance. Une étude analysant le scrutin a posteriori a démontré la confiance sans faille des Suisses à l'égard de leurs chaînes du groupe public. Ce résultat peut s'expliquer par les mécanismes d'autocontrôle qui existent chez nos voisins helvètes et qui sont lacunaires en France. En effet, nos voisins ont un conseil déontologique de la presse. Malgré l'idée que l'on peut se faire les uns et les autres d'un tel organe, la presse suisse a été classée cinquième par Reporters sans frontière dans son classement de 2018 de la liberté d'expression, alors que la France pointe loin derrière, à la 33e place et que la confiance en les médias s'érode chez nos concitoyens. Aussi souhaiterais-je connaître votre sentiment, madame la présidente, à l'égard de la création d'un conseil déontologique de la presse en France où ce sont bien entendu les journalistes et les employés du monde audiovisuel et de la presse écrite qui s'autocontrôleraient.