Au nom du groupe La République en Marche, je vous tiens à vous remercier de votre présence. Vous nous donnez un peu d'un temps que je sais compté en raison de la campagne électorale en cours en Italie. Européen convaincu mais pas béat, vous avez exprimé beaucoup de critiques sur le fonctionnement de l'Union européenne. Vous êtes par ailleurs favorable à Erasmus, qui, avec les accords de Schengen, permet la libre circulation et une proximité entre peuples européens ; Erasmus est un dispositif important pour mieux connaître les cultures, les histoires et les modes de vie de nos voisins.
L'Italie est l'un des pays les plus affectés par les flux migratoires et nombreux sont vos concitoyens ou les responsables politiques italiens qui se disent seuls ou abandonnés par les autres pays européens face à ce défi. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce que vous attendez de la refonte du « paquet asile », qui devrait prochainement être validée par les institutions européennes ? Comme vous l'avez dit, « Dublin III » ne fonctionne pas, mais la relocalisation, un nouveau système d'accueil et un renforcement du rôle de Frontex suffiront-ils pour relever le défi migratoire, ou devons-nous réfléchir à d'autres systèmes que ceux proposés aujourd'hui ? Et, d'après vous, le phénomène migratoire forme-t-il un terreau plus favorable encore au populisme que ne l'ont fait récemment les dysfonctionnements de l'Union européenne ? L'avenir de l'Union européenne s'en trouve-t-il menacé ?