Monsieur le secrétaire d'État, au sujet des questions migratoires, vous avez affirmé à juste titre la nécessité de développer la dimension extérieure de l'Union. Cette dimension extérieure est aujourd'hui principalement consacrée aux problèmes de sécurité et de lutte contre le terrorisme, avec le renforcement de Frontex, la coordination régionale en matière de sécurité intérieure et extérieure et, naturellement, le contrôle des flux migratoires à partir des pays de départ.
Un aspect a cependant été négligé dans nos propos, si ce n'est oublié : l'aide publique au développement (APD). Elle contribue pourtant, en amont, au développement des pays d'origine et elle pourrait prévenir ces migrations. Vous ne m'en voudrez pas de rappeler que l'Italie n'est pas le meilleur élève en la matière, pas plus que la France d'ailleurs. Si mes chiffres sont exacts, en 2016, l'Italie a consacré 0,26 % de son PIB à l'APD. Cela représente quasiment un doublement depuis 2012, ce qui signifie que la trajectoire est bonne, mais je souhaite connaître les priorités et l'agenda italiens en matière d'APD, en particulier au Sahel où vos intérêts sont déterminants comme le sont les intérêts français.