Monsieur le secrétaire d'État, parmi les membres du « comité de soutien » pour votre réélection, qui sont assurément extrêmement majoritaires, voire sans contradicteur, ce soir, dans cette salle, je suis probablement, en tant que jacobin et souverainiste, le plus eurosceptique.
Je vous remercie pour les propos que vous avez tenus à l'égard des pays qui ne respectent pas ce que peut être un engagement européen – comme quoi on peut être un eurosceptique de raison… La fermeté avec lequel vous avez affirmé votre position, comme celle de certains gouvernements, est absolument indispensable. Comme vous l'avez parfaitement dit, le danger pour l'Europe est bien là, et c'est notre honneur de citoyen français et européen de prendre position en la matière.
À la commission des affaires étrangères, nous parlons beaucoup du traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, le CETA. Ce sujet sera manifestement à la mode dans les mois qui viennent. Je suis un peu ennuyé par ces traités décidés et signés par l'Union européenne qui ne sont ratifiés par les Parlements nationaux qu'après être entrés en vigueur. Qu'en pensez-vous ?
On parle peu, en général, de santé publique et de la coopération de santé publique, mais ces sujets ont par exemple un lien avec le CETA : il suffit de penser, par exemple, aux animaux nourris aux antibiotiques, ou aux hormones de croissance. Nous avons malheureusement envoyé récemment du lait contaminé aux salmonelles en Italie, et nous avions reçu quelques oeufs au Fipronil. Pourtant, la coopération européenne en la matière est très peu évoquée. Elle pourrait par exemple concerner la santé mentale – je pense au débat que nous aurons peut-être à nouveau sur les jeux en ligne. On peut aussi songer au Bisphénol, sujet sur lequel la France a été précurseur… Comment pensez-vous que ce sujet évoluera à l'aune de ce que vous avez connu au sein de votre gouvernement ?