Monsieur le secrétaire d'État, vous nous disiez que vous ne trouviez pas normal que seulement 1 % des Européens bénéficient d'Erasmus. Il est vrai que nous sommes bien loin de l'objectif fixé par le Président français qui a souhaité, dans son discours de la Sorbonne, qu'en 2024, la moitié d'une classe d'âge ait passé six mois dans un pays européen avant ses vingt-cinq ans.
Je souhaite évoquer la version d'Erasmus destinée aux apprentis, moins connue que celle dont bénéficient les étudiants. L'année dernière, le projet pilote de l'eurodéputé français Jean Arthuis sur la mobilité longue des apprentis a mis l'accent sur l'Erasmus apprentissage. Cette démarche a permis de constater le manque de crédits de mobilité affectés à la formation professionnelle.
Dans un rapport remis à la ministre française du travail, Mme Muriel Pénicaud, le 19 janvier dernier, Jean Arthuis a dressé la liste des nombreux obstacles au développement de l'Erasmus apprentissage, et celle de seize propositions concrètes destinées à les lever.
Vous avez indiqué qu'il serait nécessaire de multiplier par dix les budgets d'Erasmus. Quelle est votre opinion s'agissant de l'Erasmus de l'apprentissage ? Que fait l'Italie en la matière ? À nos yeux, la formation professionnelle est un outil privilégié de lutte contre le chômage en Europe. Soutiendrez-vous les mesures proposées par Jean Arthuis sur le plan européen ?