Intervention de Éric Straumann

Réunion du mardi 6 février 2018 à 17h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Straumann :

Erasmus est aujourd'hui réservé principalement à une certaine élite : moins de 1 % des Européens seulement y ont accès. Nous devons développer l'Erasmus de l'apprentissage, il s'agit d'une clef très importante, notamment dans les zones frontalières. C'est le cas en Alsace par exemple, sachant que l'apprentissage est particulièrement développé en Allemagne. Désormais, des stages de troisième se déroulent de l'autre côté de la frontière : certains collégiens passent une semaine en Allemagne. Il est regrettable que cette démarche ne fonctionne pas dans l'autre sens.

J'en viens au mode de scrutin pour les élections européennes. Je crains beaucoup qu'un scrutin supranational éloigne encore davantage les élus européens des territoires et des citoyens. Je constate qu'il existe une volonté d'organiser ces élections avec des listes identiques pour le pays tout entier. Nous risquons d'enregistrer une nouvelle fois des taux records d'abstention. Aujourd'hui, la politique européenne n'est incarnée nulle part sur le territoire. Je n'en veux pas aux députés européens : on les voit pendant la campagne électorale, puis ils disparaissent pendant cinq ans. Ce n'est pas le cas de tous, Madame la présidente, mais c'est globalement vrai.

Actuellement, la politique européenne n'est pas expliquée sur les territoires. Je suis personnellement plutôt favorable à un scrutin uninominal sur un territoire pour que les députés européens soient identifiés, qu'ils expliquent leur politique et, surtout, qu'ils l'incarnent.

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