Intervention de Yannick Rousselet

Réunion du jeudi 14 juin 2018 à 14h30
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Yannick Rousselet, chargé des questions relevant du nucléaire au sein de Greenpeace France :

Nous pouvons le faire mais à partir d'uranium naturel, pas à partir d'uranium de retraitement. D'où le fait, comme on nous l'a également dit, de faire éventuellement appel à un exploitant étranger, en Allemagne ou sur le site d'Almelo aux Pays-Bas. Mais, au lieu de cela, le choix s'est porté, comme par hasard, sur les Russes de Tenex, à qui l'on confit également l'enrichissement, alors qu'on aurait fort bien pu ne les charger que de la conversion et récupérer la totalité de la matière pour l'enrichir dans l'usine Georges-Besse II, dont tout le monde sait qu'elle est sous-utilisée. Mais, dans cette hypothèse, nous aurions récupéré les 80 % de déchets dont nous nous débarrassons en Sibérie. Or ce que cherche EDF au travers de cette opération, c'est à diminuer ses stocks d'uranium de retraitement en les envoyant chez les Russes. Là encore, je vous invite à lire le compte rendu réalisé par la délégation du Haut Comité qui a visité il y a quelques années les installations de Tomsk en Russie, et qui a établi qu'il y avait beaucoup à dire sur le site, tant d'un point de vue social que d'un point de vue environnemental. Or, je ne pense pas que les choses ont considérablement changé depuis…

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