La sous-traitance doit en effet être beaucoup mieux surveillée, car elle soulève des enjeux de sûreté et de conditions de travail – on l'a dit – mais aussi de sécurité puisqu'il faut contrôler les personnes ayant accès à différentes parties d'une installation. Cette supervision doit donc être assurée et ne l'est probablement pas suffisamment. L'ASN a les compétences pour le faire – tant en termes de personnes que de champ d'action – mais peut-être cela ne fait-il pas suffisamment partie de ses priorités. Je peux assez difficilement porter un jugement à ce sujet.
En revanche, je puis témoigner qu'en groupe permanent d'experts de l'Autorité de sûreté nucléaire, il y a souvent, dans les dossiers qu'on examine, un chapitre consacré aux facteurs organisationnels, sociaux et humains. Or, cela n'est pas le domaine dans lequel les compétences des membres des groupes permanents sont les plus fortes et ce sujet est, la plupart du temps, traité de manière très secondaire alors qu'il est fondamental dans le quotidien de l'exploitation et des personnes qui sont à la manoeuvre dans ces installations.