Intervention de Yannick Rousselet

Réunion du jeudi 14 juin 2018 à 14h30
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Yannick Rousselet, chargé des questions relevant du nucléaire au sein de Greenpeace France :

Le premier message envoyé à Mme Jouanno était qu'il fallait replacer les choses dans leur contexte. Il faut repartir de la question de l'aval dans son ensemble et éviter d'extraire chacun de ses éléments du contexte général. Il faut aussi assurer une cohérence entre les deux débats qui ont été organisés, l'un sur une piscine centralisée et l'autre, sur les matières et les déchets radioactifs. Il est surtout important que les gens soient associés aux discussions bien en amont et pas une fois que les choses auront été décidées. Je vous renvoie à l'échec total du débat qui a déjà eu lieu sur Cigéo ou à celui sur l'EPR : les choses avaient déjà été décidées mais ont quand même été mises en débat. On finit alors par s'occuper de la couleur du papier peint. C'est prendre les citoyens pour des imbéciles et ça ne peut pas fonctionner. Les expériences de concertation montrent qu'on ne tient que peu ou pas du tout de l'avis qui a été exprimé. Si on continue sur ce chemin-là, les citoyens vont avoir de la défiance. Il faut pouvoir accepter qu'à l'issue du débat, certaines décisions soient remises en cause. Samedi dernier, 400 citoyens sont venus donner leur avis : j'espère que cela a servi à quelque chose et que les résultats de cette concertation seront pris en compte dans le traitement de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE). Il y a concertation non pas parce que 400 citoyens se déplacent mais si ce qu'ils produisent est intégré au résultat. Si ce ne l'est pas, ils ne reviendront pas.

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